Lors des premiers jours avec votre enfant, vous vous posez pas mal de questions : suis-je capable de bien le soigner, de bien le nourrir, de lui procurer tout l’amour dont il a besoin ? Ne culpabilisez pas ! Il faut quelques jours pour s’apprivoiser. Il est important de savoir que l’instinct maternel ou paternel n’existe pas, il n’est pas inné, mais se construit, ou non, au fil de l’histoire de chaque femme et chaque homme.

Vous apprendrez rapidement que votre bébé est un individu unique et que vos choix d’éducation dépendent de la personnalité de votre bébé et de la vôtre, de votre propre éducation, des médias (livres, magazine, internet,…) et de l’attitude de votre entourage. Il y a autant de styles d’éducation que de parents. Les professionnels pensent qu’une éducation « souple » mais stable, une éducation qui donne la possibilité aux enfants de s’épanouir dans un environnement aimant, où les règles sont bien définies sans être trop rigides, est souvent plus efficace.

Parentalité & filiation

La filiation maternelle est bien sûr évidente. Peu importe votre état civil (célibataire, mariée, veuve, divorcée), la mère biologique (sauf adoption) est d’office le parent légal de l’enfant.

Pour un couple hétérosexuel marié, le mari est présumé le père de l’enfant. Il est automatiquement considéré comme le père légal, que vous soyez mariée, séparée, divorcée ou veuve depuis moins de 300 jours.

Pour un couple hétérosexuel non marié, lorsque le père veut établir un lien de filiation avec l’enfant, il doit le reconnaître, soit à l’administration communale, soit devant notaire. Cette démarche peut avoir lieu avant la naissance de l’enfant. Elle doit toujours être effectuée avec le consentement de la mère. Si cette dernière refuse la reconnaissance du père, celui-ci peut introduire une requête auprès du tribunal de première instance dont dépend la commune dans laquelle l’enfant est domicilié.

La reconnaissance de l’enfant par le père apporte à l’enfant et au père les droits et obligations liés à la filiation paternelle. Lorsque l’enfant n’est pas reconnu par le père, la mère pourra demander que la paternité soit établie par jugement du tribunal de première instance.

Pour un couple de femmes homosexuelles (marié ou non, cohabitant ou non), depuis le 1er janvier 2015, la co-mère, en accord avec la mère biologique, peut reconnaître l’enfant auprès de l’administration communale et donner son nom (double nom) au même titre qu’un parent hétérosexuel.

Le rôle du père

On a souvent enfermé le père dans l’image de l’autorité et négligé son importance dans l’épanouissement des enfants. Aujourd’hui, leur rôle a considérablement évolué et on parle même des « nouveaux pères ». Notre société tend à rendre égalitaire l’importance du rôle du père et de la mère. Le père n’est plus le seul parent à subvenir aux besoins financiers de la famille,  il ne représente plus à lui seul l’image de l’autorité et il  partage toutes les tâches ménagères. Les mères, elles, n’ont plus le monopole de l’amour et des câlins.